Pour ce douzième épisode de « Parlons Lean », nous nous sommes tournés vers Fabien Chevreau, Directeur Technique chez AIA Management. Pour le premier anniversaire de cette série d’interviews, nous souhaitions discuter avec un professionnel expérimenté. Véritable connaisseur des problématiques auxquelles le BTP est confronté, Fabien nous parle des enjeux du secteur et des chantiers Lean.
Peux-tu nous en dire plus sur ton rôle chez AIA Management ? J’assure la direction technique de l’entreprise sur le territoire national, pilote le processus métier de notre système qualité. J’anime également des ateliers d’amélioration et d’évolution de nos méthodes de travail.
L’enjeu numérique et la transformation de nos modes de réalisation de nos projets font partie des sujets prioritaires de mes objectifs.
En quoi AIA Management se démarque des autres entreprises de son secteur ? La qualité prime sur la quantité. Je ne sais pas si cela est une réelle exception mais nous tenons à accompagner nos maîtres d’ouvrages. Et cela dans le but de leur apporter une véritable plus-value aux projets que nous suivons. Ceci implique que notre mission soit dimensionnée en parfaite adéquation avec les enjeux et la complexité de chaque opération.
Si tu devais donner une définition du Lean Construction en une phrase, quelle sera-t-elle ? « Un véritable espoir de faire basculer le monde de la construction vers la modernité, la rationalité et le respect des hommes qui construisent nos projets. »
J’ai une inquiétude grandissante sur la capacité des nouvelles générations à accepter les conditions de travail sur nos chantiers, comme l’ont fait leurs ainés. Ce qui pose la question de la pérennité de notre activité à moyen terme. Nous concevons des bâtiments au service de l’utilisateur et à son confort, avec des performances énergétiques et environnementales grandissantes. Nous laissons de côté, toute la partie production de l’ouvrage, génératrice de stress et de mal-être pour le personnel de chantier, et de gaspillage, tant sur le plan énergétique que sur les déchets. Force est de constater aujourd’hui un écart entre ces 2 approches. Cela met en lumière de fortes incohérences dans les objectifs recherchés.
Peux-tu nous parler des problèmes récurrents auxquels tu es confronté sur les chantiers ? Sur le plan de la sécurité et de l’organisation de chantier, les opérations ne sont pas égales. Il reste encore trop de disparités dans la qualité des installations de chantier. De même vis-à vis de la gestion de la propreté des zones de travail et des accès. C’est aussi le cas avec les installations de manutention.
La part de réflexion sur l’outil de production reste encore très marginal dans la conception d’un projet. La différence se fait encore sur la qualité de l’entreprise retenue, et les négociations réalisée en phase contractualisation, suivant la conjoncture économique du moment.
L’investissement dans l’outil de production reste une idée minoritaire aujourd’hui, dans le domaine de la construction et le prix ferme à la signature du marché fait encore loi, contrairement à ce que nous constatons dans le domaine de l’industrie. La construction n’a pas encore fait sa révolution industrielle. Pourtant, les outils pour y parvenir n’ont jamais était aussi évident et opérationnels qu’aujourd’hui.
Cette situation nous conduit encore trop souvent à minimiser la complexité du projet, à sous dimensionner les outils de production, ce qui amène à des situations de retards, de malfaçons et de contentieux de plus en plus importants. Les acteurs de la construction s’arment d’outils juridiques avant d’imaginer pouvoir repenser notre secteur d’activité en profondeur.
Selon toi, en quoi le Lean construction est-il une des solutions possibles ? Le Lean a l’avantage d’être une méthode logique et visiblement aboutie, avec aujourd’hui, les outils numériques adaptés et performants. Ce qui « coince », c’est la culture du bâtiment profondément ancrée dans ses certitudes et ses habitudes.
Le Lean Construction ne peut s’imposer sans un accompagnement progressif, sans quoi, le « choc » des cultures risque d’être improductif.
Cette méthode a également la « fâcheuse » tendance à mettre en lumière la non-tenue des engagements de chaque acteur du projet. Et cela, de manière évidente et sans concession, ce qui, dans notre secteur d’activité, peut effrayer.
La réflexion doit aujourd’hui plus porter sur la capacité de l’activité de la construction à changer de « logiciel ». C’est à dire en adoptant le Lean construction, que de se poser la question sur son efficacité.
Après plusieurs mois d’utilisation du logiciel LeanCo Planification, quelles sont tes premières impressions ? L’ergonomie du logiciel permet une prise en main rapide et facile. La traçabilité qu’il permet, ainsi que la projection à court, moyen et long terme, de manière instantanée. Cela en fait un outil très performant pour le pilotage de nos opérations.
Ce qui est appréciable, c’est également son amélioration permanente, au fil de nos retours et des mises à jour effectuées.
Quel en est l’usage pour un directeur technique ? Pour un directeur technique, il s’agit d’amener nos clients vers cette option Lean. Le logiciel a la capacité de démontrer la méthode et le potentiel de performance, en mode de démonstration.
Il permet également de manière croissante, de changer notre mode de planification classique, en privilégiant la cadence et la productivité, à l’ordonnancement au plus court des tâches.
Quelles sont tes fonctionnalités préférées ? La projection instantanée au fil de l’intégration des données d’entrée et la prise en compte des ressources sur la planification.
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