Depuis des décennies, la planification de chantier repose sur le diagramme de Gantt. Bien qu’il ait fait ses preuves, ce modèle atteint ses limites dans la gestion de projets complexes. Illisible à grande échelle, peu intuitif pour les équipes terrain, il freine la coordination. C’est ici qu’intervient le planning géo temporel, une approche issue du lean construction.
Ce modèle de planification s’appuie sur deux dimensions essentielles : le temps et la géographie du chantier. Plutôt que d’organiser les tâches abstraitement, il les ancre dans l’espace réel du projet. Le chantier est représenté par ses zones concrètes : bâtiments, étages, logements. L’objectif est simple : améliorer la lisibilité du planning, faciliter la coordination et accélérer l’exécution.
En s’inspirant des principes du lean, le planning géo temporel permet de détecter les tâches sans valeur ajoutée : les attentes, les déplacements inutiles, les interruptions de flux. En les supprimant, on améliore la productivité sans effort supplémentaire. Il ne s’agit pas d’en faire plus, mais de le faire mieux, en alignant les actions sur la réalité du terrain.
Le diagramme de Gantt repose sur un axe temporel horizontal et une liste verticale de tâches. Plus le chantier est grand, plus le document devient illisible. Les plannings s’étendent sur des centaines de lignes, réparties sur plusieurs pages. Les entreprises finissent par ne plus les consulter. Cette complexité devient un frein à la communication et à l’action.
Le planning géo temporel prend le contrepied de cette logique. Il conserve l’axe du temps, mais remplace l’axe des tâches par l’axe géographique du bâtiment. Les éléments du projet apparaissent tels qu’ils existent réellement : bâtiment, étage, zone. On visualise instantanément la progression, le sens d’exécution, les éventuels blocages.
En réorganisant l’information autour de l’espace et du temps, le planning devient un véritable outil de pilotage. Il ne s’adresse plus uniquement aux ingénieurs planning, mais à l’ensemble des acteurs du chantier. Tout le monde peut le comprendre. Tout le monde peut l’utiliser.
L’un des principes clés du planning géo temporel est le choix de l’unité élémentaire de production. En lieu et place des niveaux ou des blocs, on planifie par zone opérationnelle : logement, bureau, chambre. Ce découpage plus fin permet d’enclencher les corps de métier plus tôt et de réduire les temps morts.
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Prenons un exemple simple. Sur un bâtiment de cinq niveaux, cinq entreprises interviennent en séquence. Si l’on planifie par niveau, chaque entreprise neutralise l’espace pendant plusieurs semaines. Le chantier s’étale alors sur trente-six semaines. En passant à une planification par logement, chaque zone devient accessible plus rapidement. Le délai global tombe à vingt-quatre semaines, sans changer le rythme de production.
Cette optimisation ne repose ni sur une augmentation des effectifs, ni sur une cadence plus soutenue. Elle repose uniquement sur une meilleure organisation. En resserrant le maillage spatial, on enclenche les tâches plus tôt et on limite les interruptions. Le gain est immédiat, mesurable et sans surcoût.
L’un des atouts majeurs du planning géo temporel est sa capacité à faire apparaître les temps morts en un coup d’œil. Contrairement à un diagramme de Gantt qui masque les vides, le planning géo temporel les rend visibles. Ces périodes d’inactivité, souvent invisibles dans les plannings classiques, deviennent ici des signaux d’alerte.
En analysant un planning géo temporel, on détecte rapidement les enchaînements imparfaits, les décalages entre corps de métier, ou les zones de surproduction. Un exemple typique : une tâche progresse plus lentement que les autres. Elle forme une courbe étirée, source de goulot d’étranglement. Cette tâche ralentit tout le processus. En ajustant les effectifs, on redresse la séquence. Le temps mort disparaît. Le chantier regagne plusieurs semaines.
Ce type de lecture transforme la gestion de chantier. On passe d’un suivi administratif à un pilotage opérationnel. Le planning devient un support d’analyse, de discussion et de décision collective.
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Le bon déroulement d’un chantier repose sur la continuité du travail. Une entreprise efficace est une entreprise qui avance sans interruption. Pourtant, sur les chantiers traditionnels, les arrêts fréquents sont légion. Une entreprise travaille trois jours, attend trois jours, revient. Ces ruptures créent du désordre, retardent l’ensemble et engendrent des malfaçons.
Le planning géo temporel est conçu pour éviter ces discontinuités. En garantissant un enchaînement fluide, il permet aux entreprises de rester mobilisées. Elles savent précisément quand intervenir, sur quelle zone, et pour combien de temps. Cette prévisibilité améliore la productivité, mais aussi la qualité. Moins d’arrêts signifie moins de reprises, moins de réserves, moins de tensions.
Ce mode de fonctionnement facilite également la gestion des ressources humaines. Les entreprises peuvent stabiliser leurs équipes, lisser leur charge de travail, et optimiser leurs interventions. C’est un facteur de performance, mais aussi de sérénité.
La première étape consiste à définir le rythme cible du chantier. On calcule ce qu’on appelle le “takt time” : un délai total divisé par une quantité. Par exemple, si le projet comprend cent logements à réaliser en cent jours, le rythme est d’un logement par jour. Ce rythme devient le repère de toute la planification.
Ensuite, on construit la séquence d’enchaînement. Chaque tâche doit respecter ce rythme. Si une entreprise est plus lente, elle devient un goulot. Il faut alors adapter la taille des équipes pour garantir l’uniformité de la progression. C’est une condition sine qua non pour éviter les décalages et les dérives.
La planification ne s’arrête pas là. Elle se poursuit par une étape collaborative. On réunit les chefs de chaque entreprise. Ensemble, ils ajustent la séquence, affinent les durées, valident les zones. Ce travail collectif transforme le planning en engagement partagé.
Enfin, on met en place un suivi hebdomadaire. On compare le réel à la cible. Dès qu’un écart apparaît, on alerte. On réagit. Le pilotage devient dynamique. Il n’est plus question de découvrir un retard à la fin. Il s’agit de le corriger dès qu’il naît.
Contrairement aux idées reçues, le planning géo temporel n’est pas réservé aux logements neufs. Il a fait ses preuves sur une grande diversité de projets. Bureaux, Ehpad, résidences étudiantes, gymnases, opérations en milieu occupé : tous peuvent en bénéficier.
Il ne se limite pas non plus au second œuvre. Il peut couvrir l’ensemble du chantier, du gros œuvre aux aménagements extérieurs. Ce qui compte, c’est de structurer l’espace en zones logiques et d’impliquer les intervenants dès la conception.
Cette méthode est particulièrement efficace dans les montages en lots séparés, où la coordination est plus difficile. Le planning géo temporel devient alors un outil de dialogue. Il permet à chaque entreprise de comprendre où elle s’insère, ce qu’on attend d’elle, et comment elle interagit avec les autres.
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Parce qu’il croise le temps et l’espace réel du chantier. Il représente les travaux selon leur avancement dans les zones du projet, pas uniquement par tâches.
Le Gantt liste des tâches linéaires sur des centaines de lignes. Le planning géo temporel les organise visuellement par zones et temps, ce qui le rend plus lisible et exploitable.
Non. On peut y intégrer le gros œuvre. Cela donne une vue d’ensemble cohérente du chantier.
Pas du tout. Il fonctionne aussi pour les bureaux, les résidences étudiantes, les commerces, ou la réhabilitation.
Une zone, c’est l’unité de production : un logement, un bureau, une chambre. Plus le découpage est fin, plus le planning est efficace.
Ce n’est pas obligatoire, mais un outil spécialisé facilite la création, le suivi et les ajustements du planning.
Jusqu’à 30 % de délai gagné. Exemple concret : un chantier est passé de 36 à 24 semaines sans changer d’effectif.
Oui, surtout si elles participent à sa construction. Le planning devient clair, stable et mieux respecté.
On adapte la séquence et on évalue le coût d’un ajustement versus les délais gagnés. La méthode reste souple.
Oui. En détectant les temps morts ou les goulots, on agit en amont. Cela permet souvent de sécuriser la date de livraison.
Absolument. Le planning géo temporel améliore la coordination entre entreprises et donne une lecture partagée du chantier.
Promoteurs et MOE y gagnent en visibilité, en fiabilité de planning et en qualité de livraison, même sans présence quotidienne sur site.
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